Le Guerrier du Crépuscule (Yaraël Mornaël)
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Le Guerrier du Crépuscule (Yaraël Mornaël)
- Le guerrier du Crépuscule:
- Prologue : Réveil:
- Douleur, souffrance, peine, mort, froid ; j’ai l’impression de n’avoir connu que cela, pourtant des images me reviennent : une planète verte et bleue rétrécissant lentement à mesure que le vaisseau s’éloigne, un duel au sabre laser bord d’un lac, une jeune twi’lek, qui me semble familière sans que je me souvienne de son nom, tentant de maîtriser la Force. Dans cette dernière vision je suis son professeur, serais-je capable de l’utiliser moi aussi ? Serais-je un jedi ? Un sith ? Après tout je me vois parfois tuer un homme avec des éclairs…
Qui suis-je ?
Où suis-je né ?
Que m’est-il arrivé ?
Je dois comprendre, je dois savoir !
Mes pistes sont maigres : une twi’lek, et cette arme familière à ma main trouvée dans les décombres de la station : un sabre laser à la lame rouge comme le sang.
J’ai encore des difficultés à garder les pensées claires, les images, les mots se succèdent : il me faut écrire pour ne pas oublier et pour y trouver un sens, je tâcherai ensuite de mettre cela en ordre.
- Chapitre 1 : Amnésia:
- A mon réveil je ne ressentais que colère et rage ; je me revois errer dans les couloirs, des éclairs s’échappant de mes mains. Plus tard je repris connaissance, je retournai donc dans la pièce où je m’étais réveillé, espérant obtenir des réponses mais n’obtenant que de nouvelles questions.
Il s’agissait d’un laboratoire, près d’un mur se trouvait la cuve de cryogénisation dans laquelle je me trouvai -étrange d’ailleurs que je me souvienne de ce que sont les choses mais pas de ce que je suis, de qui je suis-, il y avait également une plaque métallique sur laquelle figurait l’inscription « YM-001 ». La quantité de poussière laissait penser que de nombreuses années s’étaient écoulées. Le reste de la salle ne pouvant rien m’apprendre je m’apprêtai à partir quand je vis, parmi les étagères écroulées et les débris, un objet cylindrique, je le ramassai et je me souvins d’une suite d’évènements : une blessure à la poitrine puis une salle d’opération et enfin la vitre d’un caisson se givrant. Je pense avoir servi à des expériences, mais sur quoi ? J’ai peur de comprendre…
Je me décidai finalement à partir, le sabre à la main, choisi une navette et quittai la station, j’étais surpris de ma facilité à piloter, je ne me souvenais pas d’avoir appris, mais je remettais les questions à plus tard pour me concentrer sur la fuite, je me rendis sur la planète la plus proche, Tatooine. Je me posai dans le désert, là où personne ne me poserai de questions puis je me rendis dans une ferme de cultivateurs, j’avais trouvé dans le vaisseau une veste en cuir brun, un pantalon et des bottes de la même couleur, ma mise était complétée de mon sabre laser à la ceinture. Les fermiers furent d’abords méfiant mais je parvins à les apaiser et ils me permirent de rester le temps que j’aille mieux ; les mots m’étaient bien souvent difficiles, presque étrangers. Un an plus tard, lorsque mon état se fut améliorer et mes souvenirs en partie revenus, je quittai Tatooine et me rendis sur Corellia, mes rêves y prenant souvent place. Ayant toutefois vendu le vaisseau pour payer mes hôtes et quelques frais qui s’avérèrent nécessaires.
Quelques jours après mon arrivée, au spatioport de Coronet, je vis une caisse tomber, ce qui provoqua un brusque retour de ma mémoire, du moins d’une bonne partie.
Mon nom est Yaraël Mornaël, je suis né sur Corellia, 37 ans avant le traité de Coruscant près de Kor Vela, mes parents étaient membres d’une famille aristocratique et mon grand-père avait été un jedi Corellien, à l’âge de onze ans je le devenais à mon tour. Bien des années plus tard, lorsque j’eus vingt-huit ans mon padawan, Torëne, et une jedi du nom de Tania périrent dans une mission à cause d’un sith, que je tuai de colère, le côté obscur m’avait définitivement gagné et si je savais déjà que je marchais à la lisière de la lumière, je ne pus regagner le temple ; je quittai Corellia, disparaissant pour un temps. Des années plus tard je revenais dans le secteur Corellien, vêtu de rouge et de noir ; je venais visiter de vieux amis qui s’étaient installés sur Ryloth, à mon arrivée l’une de leur fille, Naëlia, avait été capturé par des esclavagistes et la plus jeune allait subir le même sort si je n’avais mis un terme à la vie de ce rat-womp puant qu’elle avait frappée d’un pavé lancé par télékinésie. Je ramenais l’enfant chez elle, et discutais avec ses parents de la marche à suivre, il était évident qu’il serait difficile de la retrouver alors je décidai d’en faire ma quête mais alors que je le disais la petite twi’lek bleue que j’avais secouru me saisit par le bras en disant « C’est à moi de la retrouver ! », cela me fit sourire et je lui promis de lui apprendre à utiliser son pouvoir, de l’aider à retrouver sa sœur. Je quittai donc Ryloth, non sans avoir fait, à ses parents, la promesse de veiller sur leur fille qui avait pour nom Eynaël.
Les années passèrent sans que nous ne retrouvions sa sœur, Eynaël était assez douée mais surtout elle apprenait rapidement, si bien que cinq ans après le traité de Coruscant je mis un terme à sa formation, je n’avais plus rien à lui apprendre qui ne lui soit utile. Nous passâmes peu après sur Ryloth afin de saluer ses parents mais ils étaient morts trois ans plus tôt, nous ne perdîmes donc pas de temps là-bas, et retournâmes à notre quête. Trois ans plus tard une piste nous conduisis sur Coruscant, mais suite à un incident qui révéla notre nature de jedi noir, deux jedis nous attaquèrent au spatioport, je les retins afin de laisser le temps à mon apprentie de fuir mais j’étais distrait, je pensais avant tout à la sécurité de mon apprentie, ce qui permit à l’un de mes adversaires de me passer sa lame à travers le corps ; je tombai au sol, souriant au bruit des moteurs rugissant en s’éloignant puis ce fut l’inconscience. A mon réveil j’étais sur une table d’opération, un droïde médical prenait mon sang mais j’étais trop faible pour réagir, je me sentis déplacer à un moment puis j’eus ma dernière vision pour les sept prochaines années, la vitre se givrant progressivement. Je devrai peut être les remercier j’étais plus vieux mais tout aussi jeune !
Désormais je connaissais mon passée dans ses grandes lignes, il me restait à découvrir ce qui était arrivé en mon absence. Je me rendis donc dans une boutique et utilisais un terminal pour apprendre l’histoire, j’avais beaucoup manqué : l’avancée de la guerre entre la République et l’Empire, l’invasion de Zakel, le statut de hors-la-loi des jedis et tant de choses encore. Je fis donc l’achat d’un bloc de données et téléchargeai l’histoire de ces dernières années puis je déambulais dans les rues, quant au coin de l’une d’elle je vis des jedis verts distribuer de la nourriture. Je pensais d’abord aller les voir mais je fis demi-tour, enfonçant ma capuche sur mes yeux : mon passé ne jouait pas en ma faveur, je ne me souvenais pas encore de tout et je préférais attendre avant d’affronter des gens qui auraient pu me connaître, connaître mes actes. Je quittais donc Corellia pour Coruscant, espérant trouver là-bas des réponses, savoir pourquoi et par qui j’avais été congelé. Durant le voyage je fis des recherches sur mon nom, sur qui j’avais pu être, afin de comparer avec mes souvenirs ; je ne trouvais que de rares informations, mon lieu de naissance, le nom de mes parents, l’existence d’une sœur, Irène, également jedi morte dans un accident de la circulation à l’âge de douze ans, je l’avais oublié mais en lisant son nom je me rappelai de ce temps. La dernière information intéressante est que je fus porté disparu à l’âge de vingt-huit ans au cours d’une mission, ainsi peu de gens savaient ce que j’étais devenu.
En arrivant sur Coruscant je vis à quel point les choses avaient changé, les jedis ne se montraient plus, bien des gens avaient des regards inquiets. Je demandais à consulter les archives du spatioport de l’époque de ma disparition mais je n’y trouvai aucune mention de mon passage, en consultant l’holosurveillance je mis toutefois, après des heures de recherches, la main sur une image où l’on voyait un homme cacher attendant que des jedis partent pour récupérer un corps mais la suite avait été effacée. La ressemblance avec mon histoire était toutefois trop importante pour que ce ne soit qu’une coïncidence, de plus les lieux m’évoquaient des souvenirs ; je faisais donc une copie de l’image et quittais le spatioport, partant pour les bureaux de police afin d’essayer de l’identifier mais l’homme semblait être un fantôme, il n’y avait rien sur lui. La voie légale ne me servirait donc à rien, il se pouvait qu’il fût sous secret d’Etat ; ainsi je me mis en quête d’une personne, ou d’une organisation, susceptible de me renseigner, de me donner une piste. En sortant du poste de police je me souvins d’un nom sur un fichier « Projet Expérimental Aurore », où l’avais-je vu ? Sans doute sur l’écran du terminal avant ma congélation. Cela me servirait sans doute.
- Chapitre 2 : La Quête:
Difficile de trouver quelqu’un qui sache quoi que ce soit sur des projets secrets ! Je commence à ne plus savoir à qui demander et à penser que torturer un hutt serait peut-être plus rentable, et pourtant ce serait tout sauf une bonne idée ! J’ai vu une affiche publicitaire d’une organisation chassant des criminelles, Karta Tor, je vais tenter ma chance, je ne suis plus à ça près.
Parfait, j’ai pu obtenir rendez-vous par une secrétaire, je retranscris la conversation ici, je souhaite pouvoir me rappeler exactement de ce qui a été dit.
« Bonjour, Karta Tor à votre service ! Que pouvons-nous pour vous ?
« Je souhaiterais parler à un responsable, pour une affaire vieille d’au moins dix ans.
« Quelle affaire ?
« Une affaire personnelle, je ne puis en parler sur un canal de communication alors je vous prierais de bien vouloir me donner un rendez-vous !
« Hmm… Que diriez-vous de demain après-midi ?
« Ca me va.
« Et puis je avoir votre nom, monsieur ?
« Mornaël
« C’est noté, à demain monsieur Mornaël !
« Au revoir. »
Le lendemain je me rendis aux bureaux de Karta Tor, la secrétaire était une humaine d’une quarantaine d’année relativement bien conservée. Lorsque je m’annonçai elle me demanda de patienter dans la salle d’attente à l’étage ou de prendre un verre à la cantina si je le souhaitai ; ayant soif je choisissais la seconde option. Les locaux étaient assez impressionnant, visiblement l’organisation tournée assez bien. Je commandais une bière corellienne puis je montais à l’étage pour y patienter ; l’inspecteur en chef me fit appeler dans son bureau peu après. Il avait l’air d’une montagne de muscles prête à foncer dans le tas.
« Bonjour Monsieur Mornaël. Je suis l’inspecteur Knor.
« Bonjour…
« Vous avez demandé un rendez-vous pour une affaire délicate je crois.
« En effet.
« Eh bien expliquez-moi votre cas.
« Autant commencer par le début… Il y a près de dix ans au spatioport de Coruscant des jedis tentèrent d’arrêter deux présumés jedis noirs, l’un d’eux s’est échappé mais l’autre a été grièvement blessé. Après cela un homme, j’ai trouvé une vidéo de surveillance le montrant, a emmené le corps dudit jedi noir, il était encore en vie. Il a sans doute était soigné et a très probablement servi à des expériences pour quelque chose appelée Projet Expérimental Aurore. Je cherche à savoir ce que c’était et qui le dirigeait.
« Pourquoi donc ?
« Ca ce sont mes affaires.
« Vous comprenez que nous ne pouvons traquer des gens juste parce qu’on nous le demande… Nous ne sommes pas des chasseurs de primes ou une agence de détectives privés…
« Je ne pense pas que des expériences sur des utilisateurs de la Force ne soient approuvés par la République ou les siths.
« Pardon ? Des expériences sur la Force ? Vous vous foutez de moi ????
« Croyez que j’aimerai bien… Hélas c’est sans doute la vérité, je ne vois pas d’autres raisons de maintenir en vie un utilisateur de la Force pour des expériences.
« Hmm… Puis-je voire la tête de cet individu ?
« Bien sûr ! »
Je sortais mon bloc de données et faisais apparaître à l’écran le moment de la vidéo où l’on pouvait nettement distinguer ses traits avant de le tendre à l’inspecteur qui la regarda de longues secondes avant de chercher dans ses fichiers.
« Ah je me disais bien !
« Quoi donc ?
« Votre type, je l’ai déjà vu roder sur Coruscant ; je le soupçonne d’être en relation avec le Moonshadow, une organisation avec qui on a des difficultés.
« Hmmm… Vous savez où on peut le trouver ?
« Dans le secteur des Justicars je crois.
« Merci. Je vous dois quelque chose ?
« Non, je ne suis même pas sûr de ce renseignement, ce n’est qu’un soupçon…
« Eh bien merci. Il se peut que je revienne vous voir, vous ou un de vos collègues.
« A votre guise. »
Sur ce je le laissai à ses occupations, et partais pour le secteur des Justicars. Une heure plus tard j’étais sur place et cherchais un signe de cet énergumène des heures durant sans succès et alors que je m’apprêtais à monter dans le taxi je le vis, parlant avec un type louche. J’annulai mon trajet et me lançais à la suite de l’homme qui s’en allait d’un pas pressé. Au premier endroit discret venu je le plaquai au sol et lui faisais une clé de bras, tout en surveillant les alentours.
« Huit ans après le traité de Coruscant tu as récupéré un jedi noir mourant, pourquoi ?
« Je… Je ne sais pas de quoi vous parler !
Je lui cassai le petit doigt, ce qui le fit gémir lamentablement.
« Tu as de la chance tu as dix doigts, ça t’en laisse des chances de me dire la vérité avant que je n’attaque des parties plus sensibles…
« Je…
Je lui cassai un deuxième doigt, histoire de le convaincre de parler.
« Le Projet Expérimental Aurore, c’est là que tu m’as envoyé pas vrai ?
« Oui ! Ils avaient demandé des utilisateurs de la Force, c’était ma chance !
« Qui paye !?
« A l’époque c’était un dénommé Crane !
« Et il bosse pour qui ?
« Moonshadow maintenant, je crois ! Il y a quelques années il m’a recontacté pour bosser pour ce groupe !
« Merci.
« Vous… Vous me laissez partir ?
« Mais bien sûr, tu es libre… »
Je lui brisai l’échine aussitôt, puis abandonnai le corps dans une poubelle avant de prendre mon taxi et retourner voir chez Karta Tor ; cette fois je ne serais peut-être pas aussi délicat, il me fallait des réponses. Hélas la première fois l’agence était fermée, je me rendis donc dans une cantina de Coruscant, dans l’ancien marché galactique. Là-bas au bar je vis un gamin faire chuter un twi’lek en employant la Force, puis le repousser, ce qui provoqua l’intervention d’un agent de sécurité de Coruscant. Je tentais de calmer le jeu au maximum, mais l’agent se limita à consulter l’identité du jeune homme et de s’assurer que la victime de l’attaque n’avait rien. J’invitai l’agresseur à sortir et lui conseillais d’éviter de faire usage publiquement de la Force en ces temps troublés, ce n’était toutefois qu’un blanc bec sûr de ses compétences et de la toute-puissance de son frère et de ses amis. Je lui parlais du nom que j’avais entendu, même si je ne me souvenais que du début « Moon », toutefois cela suffit pour qu’il complète le nom de Moonshadow, je l’interrogeai donc à ce sujet et appris que ce n’était non pas une organisation criminelle mais une personne à la tête d’une organisation criminelle mais il ne savait rien sur le Projet Aurore toutefois il pensait que Eliàs Torn, le directeur de Karta Tor ou, du moins, l’un de ses membres saurait quelque chose. Je n’avais qu’encore plus intérêt à retourner les voir mais lorsque je m’y rendis j’appris que les grands pontes étaient partis avec plusieurs membres pour une mission. La troisième fois que je m’y rendrais il y aura intérêt à ce que l’on réponde à mes questions !
- Chapitre 3 : Du vert au noir:
- Il y a bien longtemps, alors que j’étais jeune, alors que je n’étais encore qu’un padawan ma sœur périt dans un accident de la circulation ; un chauffard ivre ne s’était pas arrêté, l’avait percuté et avait pris la fuite. A l’époque j’avais réagi par la colère, je voulais le retrouver, lui faire payer la mort de ma sœur de sa vie. Bien sûr mon maître me disait de ne pas céder à la colère, de ne pas me laisser tenter par le côté obscur mais je n’écoutais pas, je ne pouvais pas. Un mois après l’accident le coupable avait été arrêté, jugé quelques mois plus tard, et condamné à deux mois de prisons et une amende, cela me semblait si faible que lorsqu’il fut libéré je m’arrangeais pour être là, une simple vague de Force sur un pot de peinture fut suffisant pour le faire tomber et lui fracasser le crâne. Personne ne me soupçonna, pas même mon maître qui se limita à me dire de ne pas me réjouir de la mort de quelqu’un, mais peu m’importait, à mes yeux ma sœur pouvait reposer en paix.
Jusqu’à la fin de ma formation et même après l’on disait que je fleuretais avec le côté obscur mais cela ne m’empêcha pas de devenir un jedi, malgré ma facilité à m’emporter et mon goût pour les solutions radicales et efficaces -je n’ai jamais rien eu contre l’idée de faire souffrir pour obtenir un renseignement ou faire rentrer une idée dans la tête de quelqu’un-. Vers mes vingt-sept ans on me confia un jeune padawan de 14 ans, Torëne, il était têtu et mettait ma patience à rude épreuve mais je l’appréciais. Un jour une mission des plus simples et banales nous fut confier : arrêter un trafic d’animaux sauvages au spatioport, je l’emmenais donc avec Tania, une amie. Mais en arrivant sur les lieux nous découvrîmes que le trafic d’animaux n’était qu’une partie de l’affaire, les trafiquants vendaient également des informations à l’Empire, et, pour ne rien arranger, un sith était présent. Il tua la sécurité, Tania, mon padawan ; je ne pus rien faire, je ne faisais pas le poids face à lui, alors je laissais libre cours à ma colère, à ma haine afin de l’abattre mais quand cela fut fait il me parût impossible de retourner auprès des jedis, je voulais le pouvoir d’empêcher qu’une telle situation ne se répète. Alors je volai la navette des trafiquants, non sans avoir exécuté le pilote, et quittais Corellia, sans un mot, sans un au revoir. Je partais pour apprendre à manier le côté obscur de la Force, combler mes lacunes ; je devais dépasser ma condition de jedi !
Mon grand-père, Cortes Mornaël, m’avait parlé un jour du second padawan de son maître, une jedi du nom d’Andorïa qui avait basculé du côté obscur, et qui se serait réfugié dans le secteur Hoth après avoir été formé par un sith au côté obscur. Je faisais donc de cette planète glaciale ma destination, je devais déjà aimer le froid à l’époque ou alors inconsciemment je pensais que cela préservait ma jeunesse !
Toutefois la navette que j’avais prise ne m’emmenait pas plus loin que Duros, je me rendis ainsi dans une cantina proche du spatioport pour trouver un capitaine acceptant de me conduire sur Hoth. Il était cinq heure de l’après-midi, la bière était infecte, les tables crasseuses, les clients bruyants, la cantina parfaite en somme. Trois heures plus tard j’entendis à une table voisine un gars se vanter d’avoir gagné un vaisseau au Pazaak ; je vins m’asseoir à sa table.
« Je vous ai entendu dire que vous avez gagné un vaisseau au jeu.
« Oui et alors ? Me répondit l’homme d’un ton bourru.
« Vous ne feriez pas un voyage d’essai vers Hoth par hasard ?
« Euh… Non, pourquoi ?
« Je cherche quelqu’un pouvant m’y conduire.
« Et qu’est-ce qui vous fait penser que je pourrai vous y conduire ? T’as pris quelque chose mec ?
« Vous avez l’air d’un gars avec un bon cœur qui aime gagner des crédits. Dis-je en passant la main devant ses yeux, employant la persuasion de Force.
« Je suis un bon gars qui aime les crédits ouai…
« Vous pouvez m’emmener sur Hoth, pour 10 000 crédits. Continuais-je en répétant la manœuvre.
« Je peux vous emmener sur Hoth pour 10 000 crédits.
« Affaire conclue. Quand pouvons-nous partir ?
« Dès que vous êtes près, le vaisseau est à la baie d’amarrage 4.
« Bien je vous y retrouverai. »
Je me levai sous le regard surpris du second gars, l’autre souriant pensant avoir fait une bonne affaire de son propre chef. Quarante minutes plus tard l’homme arrivait et me faisait monter à bord, nous décollions peu après. Durant le voyage je passais le plus clair de mon temps dans ma cabine à méditer sur cette nouvelle partie de la Force que j’avais découverte et à tenter de découvrir où j’aurais le plus de chance de trouver cette jedi noire. Il me laissait sur Hoth avec un nécessaire de survie pour un mois, que je lui achetai, et je partais accomplir ma quête. La nuit tombant je m’abritais dans une grotte où je dressais mon campement ; je regrettais qu’il n’ait pas eu de speeder à vendre, je me serais déplacé bien plus vite. Je me réveillai tôt le matin et, après un rapide petit-déjeuner et après avoir démonté le campement, je me remis en route, me fiant à mon instinct et à la Force pour trouver mon chemin, je sentais qu’il me fallait me rendre dans la partie volcanique de ce glaçon perdu dans l’espace par un géant lors d’un cocktail. Il ne me fallut pas moins de trois jours pour atteindre ma destination, et de là il me fallait encore une journée d’exploration avant de trouver une grotte dégageant une aura dans la Force, ni clair ni obscur, de plus elle montrait des signes d’occupation d’une espèce civilisée, je me pris d’espérer que j’avais atteint ma destination. J’entrais donc dans la grotte avec prudence. Passé le couloir d’entrée, j’atteignis un mur épais, on aurait pu penser qu’il s’agissait de glace, mais il était artificiel, cela pouvait se voir à la trace laissée dans la neige ; c’était comme si la neige amassée le long du mur avait été récemment déplacée parallèlement à celui-ci ; je me mis donc en quête du dispositif d’ouverture mais je ne trouvais rien si bien que je cessais de chercher quelque chose qui n’existait sans doute pas et employais la Force pour ouvrir le passage. La porte coulissa, disparaissant dans le mur de gauche, libérant l’accès à une vaste caverne aménagée. Il y régnait une chaleur agréable, environ vingt-degré et des êtres de plusieurs espèces s’y afféraient à des tâches quotidiennes, à des réparations. Dans le fond à droite je distinguai une large ouverture semblant mener à une autre salle, je devais découvrir plus tard qu’il s’agissait d’un hangar à vaisseaux, spatiaux comme terrestre. De nombreux regards se tournaient vers moi et deux zabraks en bure grise s’avançaient vers moi, le plus jeune tenait fermement la poignée de son sabre laser, le plus âgé m’adressa la parole d’un ton sec :
« Qui êtes-vous et que venez-vous faire ici ?
« Mon nom est Yaraël Mornaël, je suis à la recherche de celle qui fut la jedi Corellienne Andorïa.
« Pourquoi ?
Je constatai qu’il ne niait pas la présence d’Andorïa dans la caverne avant de répondre d’une voix assurée, ne montrant aucune peur.
« Car je souhaite apprendre d’elle. Dîtes lui que le petit fils de Cortes Mornaël est ici.
« Yol va voir la Dame, et dit lui qu’une personne prétendant être le petit fils de Cortes Mornaël est ici.
« Eh je suis pas votre coursier !
« Non tu n’es qu’un apprenti qui vient tout juste d’obtenir son arme alors maintenant tu te dépêches !
Le dénommé Yol partit en bougonnant, l’autre homme le suivit du regard jusqu’à ce qu’il soit hors de vue puis soupira.
« J’espère que l’on ne me le mettra plus dans les pattes, ce gamin est horripilant !
« Mon padawan était pareil, toujours à trouver à redire.
« Ce doit être les jeunes de maintenant…
« Mon maître pensait la même chose de moi alors…
Il se mit à rire.
« Le mien aussi !
Je riais avec lui lorsque Yol revint vers nous.
« Alors ? Lui demanda son maître.
« Elle accepte de le voir.
« Bien, tu peux retourner au poste de garde. Quant à vous suivez-moi.
« Très bien maître… » Répondit son apprenti, d’un ton où perlait sa déception.
Il me fit descendre dans la caverne puis prendre un véhicule qui nous mena jusqu’à l’extrémité Nord, non loin d’un bâtiment aux murs en permabéton d’où se dégageait des odeurs de cuisines. Il frappa à la porte, deux coups secs et rapides, et une minute plus tard une gamine d’une quinzaine d’année, brune aux yeux verts, vêtu d’une tunique de toile ample dissimulant ses formes naissantes, nous ouvrit avant de s’écarter pour nous laisser passer. La pièce était recouverte de tentures rouges, des lampes diffusées une lumière bleutée, à gauche se trouvait une table sur laquelle était posée un bloc de données, à l’opposé se trouvait une armoire ; à droite sur des coussins entourés d’un ciel de lit était assise une vieille humaine, ridée, le regard acéré et brillant d’intelligence ; je lui donnais au moins 80 ans, mais malgré son âge sa voix était claire.
« Tu lui ressemble en effet.
« Vous êtes Andorïa ?
« Oui. Quel est ton nom ?
« Yaraël Mornaël.
« Comment nous as-tu trouvé ?
« Mon grand-père avait dit que vous aviez disparu sur Hoth.
« Et tu as pris le risque de chercher sans savoir où tu allais !
« Hoth, un peu de logique, de chance et la Force.
« C’était sot de ta part.
« Certes mais je savais dans quelle partie chercher.
« Tu dois être particulièrement sensible si tu as pu nous trouver grâce à la Force.
« Je suis venu ici pour apprendre.
« N’es-tu pas un jedi Corellien ?
« J’étais. Mon padawan et une amie sont morts à cause de ma faiblesse, je ne veux pas laisser cela se répéter !
« Et tu es venu ici.
« Le côté obscur fait partie de moi désormais, ne pas le maîtriser serait une faiblesse.
« Tu as tort et raison. Le côté obscur fait partie de tous dès l’origine, mais oui l’ignorer est une faiblesse.
« Apprenez-moi alors !
« Ton grand-père m’avait demandé de retourner dans la lumière, j’ai refusé alors il m’a laissé partir. C’était sur Ryloth, j’avais quitté Ziost à la mort de mon « maître », un sale profiteur d’ailleurs. Et toi tu me demandes de t’apprendre le côté obscur ?
« Oui, et ? C’est bien lui qui m’a parlé de vous, s’il ne voulait pas que je vous trouve il n’aurait rien dit.
« Peut-être, ou bien il espérait que tu me ramènerai sur Corellia !
« J’espère pas !
« Bien… Je te formerai à compter de demain.
« Merci !
« Varin ?
« Madame ?
« Guides-le, trouves lui une chambre et assures toi qu’il ait à manger. Fais également passer le message qu’il est désormais mon apprenti.
« Bien madame.
« Au revoir, Dame Andorïa. »
Elle ne me répondit pas, alors je branchais le pas à Varin. Il me conduisit à une chambre, sobre mais confortable -j’y laissais mes affaires- avant de me conduire au mess où je me restaurais avidement. J’appris qu’Andorïa avait rassemblé autour d’elle des acolytes renvoyés de l’académie sith, des jedis déchus, des sensibles à la Force qu’elle avait rencontré et certains membres de leurs familles ; il s’agissait d’une petite communauté vivant à l’écart du monde, leurs contacts avec l’extérieur se limitaient aux contrebandiers et pirates auprès de qu’ils se fournissaient et leurs expédition dans les secteurs voisins. De plus chaque utilisateur de la Force de cette communauté se définissait comme des jedis noirs, et bon nombre d’entre eux considéraient comme étant de leur devoir de protéger autrui et rendre justice où qu’ils allaient. Trois autres personnes se trouvaient dans la cantina : un rodien, un humain et un twi’lek ; ils me laissèrent manger en paix mais je pouvais sentir et parfois voir leurs regards, qui étrangement allaient ailleurs quand Varin leur lançait un regard torve -j’en concluais qu’il était plus qu’un simple garde ici, il était en fait charger d’assurer l’ordre dans la communauté-. Après cela j’annonçais à mon guide mon intention de me reposer, il me mena jusqu’à ma chambre puis me salua en me disant qu’il viendrait me chercher demain matin pour mes premiers cours. Je profitais d’une douche avant de me coucher. Le lendemain Varin sonnait à ma porte, il m’escorta jusqu’à un terrain d’entraînement situé dans un bâtiment de la partie Ouest où m’attendait Andorïa, cette fois-ci elle portait une tenue de combat moulante.
« Nous commencerons par voir ce que tu vaux.
« Bien. »
Je jugeai bon de ne pas dire que j’étais un maître jedi, cela n’aurait fait de moi qu’un être orgueilleux. Sans prévenir elle attaqua, frappant d’estoc de son sabre laser, je parai et contre-attaquer ; j’avais un avantage indéniable : je maîtrisai le Makashi et le Soresu ainsi que les bases de l’Ataru ce qui me permettait de changer de style de combat très rapidement, alors qu’elle usait principalement de l’Ataru, elle n’en était pas moins redoutable. Le combat dura une vingtaine de minutes avant qu’elle ne change l’exercice en me lançant une slave d’éclairs, je parai de ma lame sans difficultés et éviter de justesse la clé hydraulique qu’elle me lançait. Au bout d’une heure elle me fit signe que l’exercice était terminé et m’invita à boire.
« Tu as un bon niveau mais tu peux faire bien mieux.
J’inclinai la tête poliment en réponse.
« Au sabre je ne peux rien t’apprendre, Toruk, le maître d’armes des Crépusculaires, se chargera de ta formation et de ton entraînement à l’escrime.
« Bien. Que sont les Crépusculaires ?
« La communauté que tu peux voir ici s’appelle les Enfants de l’Aube, cela signifie que ses membres cherchent à s’émanciper du passé pour vivre dans un nouveau monde meilleur que le précédent. Les Crépusculaires, ou Guerriers du Crépuscule, sont les protecteurs de la communauté, ses gardiens et ses soldats ; ils sont ceux qui ne cherchent pas à vivre dans un autre monde, ils resteront des êtres de l’ancien monde lorsque le nouveau naîtra.
« Je vois. Je ne pensai pas que cette communauté avait une telle vocation.
« Beaucoup ici cherche la rédemption, d’autres veulent seulement connaître la paix. Mais ils sont réunis autour d’une même idée : la paix.
« En ce cas pourquoi restez isoler ? Vous pourriez intervenir dans la galaxie pour favoriser la paix !
« Serions-nous écouter ? Non. Nos actions changeraient-ils quelque chose ? Non. Si nous voulons voir un monde de paix il faut d’abord accepter la guerre comme un mal nécessaire. Sans chaos il n’y a d’ordre, sans guerre il n’y a de paix car l’un comme l’autre se définisse par l’autre. Alors nous agissons à notre échelle, nous trouvons la paix ici, nous accueillons ceux qui veulent nous rejoindre mais nous n’imposons pas notre vision.
« Je comprends.
« Bien si tu n’as d’autres questions nous allons commencer ton entraînement à la Force.
« Je suis prêt. »
Nous retournions sur le terrain d’entraînement et j’entamais mon apprentissage, à midi l’entraînement pris fin, l’après-midi je fus envoyé auprès de Toruk, un cathar au pelage noir comme la nuit et aux yeux jaunes, doté d’un humour « pince sans rire », afin d’améliorer mon escrime. Je me mis à l’apprécier très rapidement, et, même s’il était avare de compliment (j’appris cela d’un de ses élèves), il semblait également m’apprécier. A ses yeux la plus part des personnes passant entre ses griffes maniaient sans élégance le Makashi, qui était sa forme de prédilection. Ainsi mes journées furent rythmées entre l’entraînement à la Force, le matin avec Andorïa, parfois un autre prenait sa place, et le maniement des armes, l’après-midi avec Toruk, qui rapidement m’invita à apprendre le maniement de deux sabres. Durant six ans ma vie devait être essentiellement rythmée par l’entraînement, parfois j’accompagnai un Crépusculaire dans une mission à l’extérieur (souvent il s’agissait de punir des pirates ou des malfrats qui s’en prenaient à nos fournisseurs). Durant ses années j’appris à connaître chaque personne vivant dans la Cité de l’Aube comme nous la nommions, je nouais quelques amitiés, en particulier parmi les Guerriers du Crépuscule et les élèves de maître Toruk. Il y avait notamment une femme, une humaine, Malicia, que j’appréciais beaucoup, elle me rappelait un peu ma sœur. Elle était l’élève de Varin, blonde, yeux bleus, finement musclé (elle rappelait certains félins), des formes plus qu’agréables à regarder et un talent certain pour le combat au corps à corps. Nous avions fait connaissance un mois après mon arrivée, c’était un jour comme un autre pour moi, je venais prendre ma leçon d’escrime et je la vis ce battant contre un novice, elle le dominait tant que j’étais presque gêné pour lui. Me voyant Toruk me fit signe d’approcher et annonça la fin du combat.
« Yaraël, Malicia vous allez montrer à ses rigolos ce que c’est qu’un combat, je commence à en avoir assez de voir des mouvements de tapette !
« Soit. »
Je m’approchai dégainant mon sabres laser, refusant celui d’entraînement que me proposer Toruk -je ne maîtrisai pas encore assez bien le combat à deux sabres pour me permettre de m’en servir dans un combat sérieux-. Mon adversaire et moi nous observâmes de longues secondes avant que, d’un même élan, nous fassions jaillir nos lames et frappions elle à droite, moi à gauche, d’un même ensemble, nous parions le coup avant de lancer une nouvelle attaque ; nous combattions en employant le Makashi avec art, les coups pleuvaient et le combat s’éternisait sans qu’aucun de nous ne parvienne à porter un coup sérieux à son adversaire, rapprochait nos corps, au point parfois de sentir le souffle de l’autre, avant de nous éloigner. Nous ne prêtions plus d’attention au public, il n’y avait plus que le combat, le terrain d’entraînement était notre univers mais nous ne perdions pas de vue les évènements autour de nous, trop habitué aux attaques surprises de Toruk. Sans nous en rendre compte près de deux heures s’étaient écoulés, la sueur nous piquait les yeux, trempait nos vêtements d’un commun accord nous cessions le combat et après avoir remis nos sabres à la ceinture nous pûmes reprendre notre souffle, souriant, satisfait d’avoir eu un tel adversaire.
« Tu te débrouilles bien !
« Merci, tu tiens la distance toi aussi !
« Bon quand vous aurez fini de vous féliciter vous me dégagerez mon terrain ! Nous lança de sa voix grave Toruk, nous partions donc, en le saluant, en direction des douches tout en parlant.
« C’est quoi ton nom ?
« Yaraël Mornaël.
« Ah t’es le nouveau, l’apprenti d’Andorïa !
« Oui. Et toi c’est Malicia c’est ça ?
« Malicia Morana. Je suis l’apprentie de Varin.
« C’est un plaisir que d’avoir pu me battre contre toi !
« J’ai apprécié aussi. Il faudra remettre ça !
« Je suis d’accord.
« Tu veux un conseil ?
« Dis toujours.
« Ne va jamais aux douches à la fin de l’entraînement des novices, ça parle sans cesse, en se vantant, et ça râle parce que tu traînes un peu trop !
« Ah, je note ! »
Nous étions arrivés aux douches, par chance il n’y avait personne. C’était des douches communes, sans doute pour un gain de place, car quoi que vaste la caverne n’était pas extensible. De plus elles étaient mixtes, même si le plus souvent hommes et femmes ne se mélangeaient pas, et puisqu’elle formait un L nous nous mîmes au croisement, ce qui permettait de parler sans voir l’autre. Lorsque nous entendîmes des voix approcher nous quittâmes les douches pour le mess où nous bûmes et mangeâmes avant de nous quitter aux portes de nos chambres (elles étaient face à face, ce qui nous a fait sourire). Le lendemain, vers la même heure, je la retrouvai sur le terrain d’entraînement ; cette fois-ci je l’affrontai avec deux sabres, et m’en sortis avec honneur. Durant une semaine ce petit jeu dura avant que Toruk ne s’y ajoute ; il était le tierce dont on ne connaissait pas les fidélités, tantôt il s’alliait à l’un de nous, tantôt à l’autre, tantôt nous étions tous contre tous, le but étant d’être capable de se battre à deux contre un mais surtout avec une personne dont on ne connaissait rien des fidélités. C’était difficile et la plus part du temps il nous mettait en mauvaise posture mais parfois c’était à notre tour de dominer.
A la fin de la première année nous n’avions plus rien à voir avec ceux que nous étions au départ, et les autres élèves étaient bien moins avancés, ce qui s’expliquait par le fait qu’ils ne se destinaient pas à la charge de Guerrier, ce n’était pas un poste très prisé, la plus part ne souhaitait que vivre paisiblement dans la Cité de l’Aube. Ainsi nous nous exercions désormais avec les Crépusculaires, ils étaient les seules à ne pas tomber en trois mouvements, nos combats sur le terrain d’entraînement de Maître Toruk étaient uniquement pour l’assister dans ses leçons et y faire des démonstrations, sinon nous étions dans l’arène noire, la salle d’armes des Crépusculaires.
Au cours de la troisième année il me fut proposer un choix : suivre la voie des Crépusculaires jusqu’à son terme, ce qui impliquait une formation de deux ans supplémentaires, soit en rester là et rester ou partir, suivant ce que je déciderais, je choisissais la première option, je commençais à me plaire ici et rien ne me poussait à revenir sur Corellia ; je devins ainsi un Protecteur. La formation était intense, difficile, les techniques enseignées souvent très avancées mais je continuais à aller de l’avant. Mes maîtres n’avaient pas changés, il s’en était seulement ajouté d’autres pour d’autres domaines.
Cette nouvelle charge m’imposait d’assurer l’ordre au sein de la communauté et aux alentours de la cité, ce qui impliquait notamment de rappeler à l’ordre les pirates nuisant à nos intérêts. Un Protecteur quittait rarement Hoth, encore moins le secteur, en deux ans ce ne m’était arrivé qu’une seule fois et c’était pour un marchandage à bord d’une station spatiale, il n’y eut aucun combat. Ainsi après deux ans de formation, la cérémonie du Passage, qui marquait l’accession d’un Protecteur au rang de Crépusculaire, eut lieu. Pour cette occasion la communauté se rassemblait devant la porte Nord une heure avant la tombée du jour, puis, quand la nuit tombait (à cause des températures de Hoth, la luminosité était réduite en même temps que le jour prenait fin), ils brûlaient des herbes et du bois dans des foyers disposés tous les sept mètres. Les Crépusculaires se tenaient devant la porte, tournés vers la foule et le Protecteur arrivait par la route du Sud, vêtu de rouge sombre, comme les crépusculaires à la différence qu’il ne portait pas de masque (chaque Crépusculaire avait un masque qui était censé refléter son caractère). Une fois arrivée devant ses pairs il s’agenouillait puis le Crépusculaire qui officiait parlait.
« Lorsque tu es arrivé parmi nous tu étais un enfant de l’Ancien Monde. Il t’a été offert le choix, comme à tous ceux qui t’ont précédé, de renaître en tant qu’enfant de l’Aube mais tu as refusé le nouveau monde pour le protéger, pour lui permettre d’exister. Es-tu prêt à devenir un Guerrier du Crépuscule ?
« Je suis prêt. Je suis de ceux qui ne peuvent vivre dans un nouveau monde, je suis de ceux qui restent à jamais les fils du monde qui les as vus naître. Je prête serment de protéger la Cité de l’Aube et ses habitants, je jure sur mon sabre de ne pas la détruire par mes actes et de porter la paix où que j’irais sans craindre le Chaos et la Mort qui ne sont que les outils de ma Volonté !
« Alors relève-toi Yaraël Mornaël, Enfant du Crépuscule ! »
Je me relevais et mettais le masque que l’on m’offrait : un masque de cuir noir épais, cachant le haut du visage, avec deux verres rouges dissimulant les yeux ; puis j’entrais dans les rangs de mes pairs. Dans la foule je pouvais voir Andorïa et Malicia, ainsi que Yol qui avait la plaisante charge de s’assurer de l’état de santé d’Andorïa ; la cérémonie pris fin lorsque le dernier à devenir un Enfant du Crépuscule eut prononcé son serment. Le lendemain les quatre nouveaux Crépusculaire (dont je faisais partie) furent envoyés à l’extérieur pour une durée d’un an, seuls ceux qui reviendraient vivants, sans avoir reçus d’aide extérieur, pourraient alors prendre leurs fonctions et accéder au titre de maître noir, et donc devenir un véritable Crépusculaire ; ceux qui ne revenaient pas voyaient leur nom gravait dans la pierre des fils du Crépuscule et non la pierre des maîtres noirs.
A mon retour j’appris que les trois autres étaient morts, l’un tué par un wampa, un autre par le froid et le dernier avait parlé de la position de la cité de l’Aube à un pirate, son surveillant invisible les avaient éliminés ; évidemment nous ne savions pas que nous étions surveillés, même si j’avais perçu des signes au cours de cette année dans les glaces, je fus donc le seul maître noir de cette promotion. Après m’être changé je me rendis auprès d’Andorïa pour la saluer et appris qu’elle se mourrait lentement, elle fut toutefois heureuse de me voir en vie et porter les habits des Crépusculaires, je la laissai se reposer et me rendis dans mes nouveaux quartiers (les Crépusculaires, comme les Protecteurs, avaient des bâtiments distincts du reste de ceux de la communauté) et alors que je m’apprêtais à entrer dans ma nouvelle chambre j’entendis Malicia m’appeler du bout du couloir avant de la voir courir vers moi puis de s’arrêter quelque peu gênée. Je l’invitais à entrer et nous parlâmes longuement de nos années respectives ; je lui racontais comment j’avais pu me nourrir, comment j’avais emprunté la grotte d’un Wampa et mettais fait une couverture de sa peau et elle me parla de sa formation de Protectrice, de ses craintes pour le jour où elle devrait à son tour affronter la solitude. Je tentai de la rassurer comme je le pouvais, caressant ses cheveux blonds. Cette nuit-là nous la passâmes ensemble, comme bien des nuits suivantes. Cinq mois plus tard j’eus une vision d’anciens amis de mon temps de jedi vert cherchant leur fille sur une planète que je reconnaissais comme étant Ryloth ; je décidai donc de partir le temps de résoudre cette affaire, promettant à Malicia de revenir au plus vite et d’être là pour la cérémonie.
Un vaisseau me fut confié, le Perce Lumière, et je pus mettre le cap sur Ryloth. La partie de l’histoire ayant déjà été raconté je ne la reprendrai pas ; je me contenterai de rappeler que suite à l’enlèvement de l’aîné de leurs filles j’avais pris la seconde, Eynaël, pour apprentie. Lorsque la date de la cérémonie de Malicia approcha je retournais sur Hoth, ordonnant à ma jeune apprentie de rester dans le vaisseau à s’exercer. Ce fut une belle cérémonie, hélas il me fut impossible de revenir après cela, notre quête prenait bien trop de temps, mais j’appelai aussi souvent que possible. Huit ans après le traité de Coruscant je devenais le sujet favori d’une bande de scientifiques fous. Bientôt je partirai pour Hoth et retrouverai la Cité de l’Aube, Malicia, la paix et la seule charge qu’il me reste désormais. J’espère seulement que Zakel ne les as pas trouvé.
Peu après ma disparition Andorïa avait péri ; elle fut brûlait et ses cendres emportaient sur Corellia par cinq Crépusculaires, dont Malicia. Ils apprirent de la bouche de mon apprentie ce qui s’était passé mais Malicia refusa d’y croire, elle était persuadée que j’étais encore en vie quelque part alors une fois qu’elle fut de retour à la Cité de l’Aube elle se mit en stase, après avoir appris qu’aucun corps n’avait été retrouvé sur les lieux de ma disparition et que d’autres utilisateurs de la Force avait disparu dans le système. Elle demanda à n’être réveillée qu’à mon retour ou que si la Cité encourait un grave danger ; un Crépusculaire devait pouvoir se débrouiller seul et elle ne pouvait outrepasser cette règle, la seule hypothèse où il était possible de rechercher l’un des nôtres étaient en cas de trahison. Elle ne fut jamais réveillée et jusqu’à ce jour elle dort encore, comme me l’apprit Varin, que je rencontrais sur Coruscant quelques jours après mon arrivée ; il me demanda de revenir au plus vite et je promis de faire au mieux. Mais avant cela je devais connaître la vérité sur le Projet Expérimental Aurore et cela passait par Karta Tor.
Suite à venir.
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